Les doléances des organisations du Centre Interculturel au ministre de l’immigration

Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, Marc Miller, en tournée dans les Territoires du Nord-Ouest, a rencontré mercredi les organisations qui constituent le Centre Interculturel TNO, à savoir, le CDÉTNO, la FFT,  le Collège nordique francophone et le NWT Literacy Council. Le député fédéral des T.N.-O., Michael McLeod, était également présent.

Ils ont entre autres choses échangé sur le programme des candidats des TNO, le besoin pour les petites communautés du nord d’avoir de nouveaux programmes qui tiennent compte de leurs réalités et de la crise de logement qui constitue une épine dans l’intégration des nouveaux arrivants.

Rappelons que le programme des candidats des TNO ayant atteint « son quota est fermé jusqu’au mois de janvier», déplore le directeur général du CDÉTNO, François Afane. Il explique que cette situation réduit les options pour les candidats potentiels, particulièrement les francophones pour lesquels les conditions d’éligibilité ne sont déjà pas toujours « favorables».

« On demande aux francophones d’avoir 10 000$ dans le compte plus 2 000$ par personne dans la famille, de maîtriser l’anglais et le français. Nous avons exprimé que c’était en défaveur de la communauté francophone », dit-il.  « Nous avons des communautés francophones un peu éparpillées dans les TNO qui ont besoin de revitalisation et l’immigration représente l’avenir.»

François Afane ajoute que les organisations qui constituent le Centre Interculturel TNO ont également décrié de manière forte le fait que très généralement les programmes d’immigration sont conçus pour les grands centres urbains à l’instar de Toronto, Montréal, Vancouver et ne tiennent pas compte  des particularités des petites régions comme celles des  Territoires du Nord-Ouest.

« Il faudrait que le ministère soit ouvert à avoir un programme qui est spécifiquement désigné ou crée pour prendre en compte ce que nous vivons dans les régions rurales éloignées; pour que même si les chiffres ne sont pas les plus élevés qu’on ait un programme  qui nous permet de répondre à nos besoins», indique-t-il.

En ce qui concerne la crise de logement, le directeur général du CDÉTNO note que le ministre est conscient de ce défi et leur a indiqué que son ministère n’étant pas responsable du logement, il travaille avec ses collègues fédéraux qui gèrent ce portefeuille ainsi que le gouvernement territorial pour trouver des solutions.

« Ce n’est pas juste bon de faire de l’attraction, la clé c’est la rétention. Et la rétention, ça passe par l’intégration, le logement», conclut François Afane.